Détruit par mine près d'Abbeville le 4 juin 1940.

Chef de char : Lieutenant Barrabès 

 


 


 

 


 

 

 

 

Ex MASSIGES

Chef de Char : Lieutenant Jacquelin
Pilote : Sergent-chef Osiéka
Radio : Caporal-chef Roger
Aide-pilote : Caporal Journet puis Rivoire

Détruit à Vadenay le 12 juin 1940.




COMPTE RENDU du Caporal Journet de la 2e Cie du 49e BCC sur les opérations auxquelles il participe.
Le 12 mai à 21h30, le 49e BCC, commandé par le Chef de Bataillon Préclaire quitte Pruney.
J’étais Caporal et faisais partie de l’équipage du TAVEL.
Nous roulons toute la nuit. A 4 heures du matin, nous nous arrêtons dans le bois du Chesne. Ravitaillement. A 13 heures, nous partons vers les lignes, nous ne savons pas où est l’ennemi, nous avançons à l’aveuglette. Où sont les Boches ? Manque de renseignements. A 16 heures, après un arrêt, impossible de mettre le char en route. Les batteries sont à plat. Les démarreurs à air comprimé ne fonctionnent plus. Nous restons ainsi en terrain nu jusqu’à 23 heures. Les avions allemands nous bombardent sans succès. Nous assistons pendant plusieurs heures à la retraite honteuse de la 55e Division. Ces hommes abandonnaient le terrain en laissant armes et munitions aux mains de l’ennemi. Nous devions plus tard en subir les conséquences.
A 23 heures, la C.E. nous apporte une batterie. Nous remorquons un char vers l’atelier où nous stationnons en attendant les ordres.
Le 16 mai à 13 heures, nous partons au pont de Montgon, nous devions arrêter une colonne blindée. Le POMMARD qui était au pont du Chesne descend un char, nous, nous ne voyons rien et cependant les allemands nous encerclent. A 21 heures, le pont saute. A 1 heure du matin, nous partons au ravitaillement, celui-ci se faisait sur route par camions citernes, car nous n’avions pas de chenillettes. Nous traversons le Chesne qui était en flammes et occupé par les Boches.
A 4 heures , nous arrivons au bois de Sy, position d’attente. Nous sommes bombardés sans arrêt, aviation, artillerie (quelques blessés).
Nous avons une fuite au Naëder. Nous recevons l’ordre de faire réparer. Nous redescendons à l’échelon avancé (10 km). Nous regagnons le Bataillon dans la nuit du 17 au 18 mai.
A 14h30 nous attaquons sur Stonne avec un bataillon de H 39. L’infanterie ne suit pas. Le Lieutenant Pont se fait tuer. Le Lieutenant La Haye et le Sergent-chef Duperrier se font grièvement blesser, tous trois en voulant entraîner l’Infanterie. Nous prenons le Chef Duperrier à bord ; le combat est rude. A 17h30, plus d’huile dans le Naëder, je sors avec la nourrice et fais le plein. Je m’aperçois seulement qu’un formidable barrage d’artillerie entrave l’avance de notre Infanterie.
Nous repartons, détruisant plusieurs armes antichar et nids de mitrailleuses. Les boches filent, l’Infanterie prend position, nous rentrons au ralliement.
Nous avons pris quelques obus anti-chars (47mm français et un 77). Rien de grave.
Nous passons la nuit dans le bois de Sy.
Ravitaillement. Nous faisons sauter les chars qui sont restés sur le champ de bataille. Au lever du jour, nous descendons à l’atelier réparations. Il faut changer tous les joints du Naëder.
Le 23 mai nous retrouvons le Bataillon en position d’attente au bois des Grues. A 13h30 nous attaquons sur Tannay. A notre gauche un bois : ordre de ne pas tirer dessus car il est occupé par les français.
A peine démarré, les allemands nous mitraillent, les coups partent du fameux bois (manque de renseignements). Notre objectif est (illisible). Les allemands ont fait un barrage de fumigènes. Cependant nous démolissons quelques armes antichars, mais qu’est-ce que nous prenons…
A 11 heures, ravitaillement, de nombreux chars sont immobilisés. Les thermomètres sont à 99, 100% et au delà, chars et équipages n’en pouvant plus. Cela nous fait 9 jours sans sommeil. Les chars n’ont eu aucun entretien, tout chauffe, tout grince, tout craque…
Nous retirons sous bois. Un colonel d’Artillerie «gueule». Il faut repartir. Deux chars seulement sont encore aptes à combattre. Nous repartons, il faut toute la nuit pour parcourir 7 km. Nous avons : 1 poulie de tension, 2 trains de galets, 9 patins de chenilles démolis, tous les joints de Naëder ont sauté, le moteur chauffe, les carburateurs sont déréglés. Nous arrivons au bois des Grues à 5 heures du matin. Quelle attaque !…
On nous avait promis la maîtrise du ciel et la protection de l’Artillerie, de tout cela : Rien.
Le 25 mai, ce qui reste du Bataillon redescend vers Grand Colas, quelques chars sont évacués, les autres en réparation, nous ne voyons plus les Officiers, nous ne savons pas ce qui se passe ; cependant, grande discussion. Résultat : nous passons nos chars (11) au 41e BCC qui se reforme. Nous, nous devons en toucher d’autres.
A la Compagnie, il reste 3 camions (3,5 t), 3 side-cars, 1 roulante.
Entassés dans les camions, nous partons vers l’arrière. C’est la retraite.
 
 

 

 

Ex TAHURE

Combat du bois du Mont-Dieu le 15 mai 1940

Au lieu-dit La Richenière, au nord du bois du Mont-Dieu, le pilote, sergent-chef Chapuis, est tué et le char dévale la pente en marche arrière et se plante dans le ruisseau le Terron.

Le capitaine Félix Aulois sort pour guider l'aide-pilote qui s'est mis aux commandes. Il est grièvement blessé par un éclat d'obus qui lui arrache presque un bras. Il est fait prisonnier et sera amputé au ras de l'épaule. Il sera ultérieurement libéré comme grand blessé et sera fait commandeur de la Légion d'Honneur.

Le char sera récupéré par les allemands en 1941. 

Source : GBM 101





 



 

 

 

 


Perçu à Gien par le 47e BCC en mai 1940

Chef de char : Lieutenant Louis Renault

+ Caporal-chef Penotaux

    

 

 

Constructeur : Renault

Photographié à Périgueux en août 1940