1956 M 41 HOWITZER MOTOR CARRIAGE

 

Historique

L’étude du  M 41 qui débute en août 1943 est basée sur le développement du prototype T64 implanté sur un châssis de M 5. Le nouveau projet utilise le châssis du char M 24 Chaffee et est dénommé T64E1. Le prototype est terminé en décembre 1944 et après quelques modifications mineures est mis en production en mai 1945. Il est officiellement adopté en juin 1945 sous la dénomination de M 41 155mm Howitzer Motor Carriage.

Le M 41 155mm combat pendant la guerre de Corée puis est retiré du service au milieu des années 50. Un certain nombre d'engins sont fournis à la France qui les conserve jusqu’en 1963. Il sera remplacé progressivement par l'AMX 13 F3 automouvant 155mm. Le 32e RALD possédait encore 2 groupes de M 41 en avril 1970.

Description

Le M 41 porte une plate forme d’artillerie à l’arrière, les moteurs se retrouvant en position centrale. L’armement est un obusier M1 de 155m  avec un débattement transversal de 20,5° à droite et 17° à gauche. L’élévation va de –5° à +45°. Il peut emporter 22 obus de 155m.

Caractéristiques techniques :

Production : 85 exemplaires
Longueur du châssis : 5,80m  Largeur du châssis : 2,75m    Hauteur : 2,15m
Équipage : 5 hommes                       Poids : 18,5 tonnes
Motorisation : 2 Cadillac V8 essence       Vitesse maximum : 56 km/h sur route   Autonomie : 240 km sur route

Armement: 1 obusier M1 de 155mm

 




 

 

 

 

1970              Le système lance-roquette Javelot

 

 

 

Basé sur un châssis d’AMX 30, le système d’armement anti-aérien Javelot se composait d’un lance roquette de 64 tubes) lançant par effet canon des roquettes de 40 mm d’un poids légèrement supérieur à un kilogramme (1.030 grammes) à une vitesse initiale de 1100 m/s. Ces roquettes pourvues d’une propulsion additionnelle sur trajectoire et stabilisées par empennage atteignaient 1100 m/s, soit à 2.000 mètres une durée de trajet de 2,8 s. La charge de 400g de la tête militaire pouvait être déclenchée par une fusée à impact ou une fusée de proximité.
Le tir s’effectuait par salve de 8 roquettes, "organisées" dans l’espace (directions de tir différentes) et répétées dans le temps (départ successif de salves). L’originalité de ce principe et la qualité de la conduite de tir sont à mettre au crédit de Thomson-CSF.
Il est reconnu que, pour un même nombre de coups tirés, le tir de salve, s’il est plus contraignant pour l’affût que le tir en rafale, est plus efficace. L’organisation de la salve consistait à choisir les tubes lanceurs dans l’ensemble multitube, en fonction de la présentation de la cible avion (avion venant, avion défilant, etc ...) Les études Thomson-CSF ont été conduites par MM. BILLOTET et GUILBAUD. Le lance roquette et les munitions furent étudiées par THOMSON-BRANDT sous la direction de M. CREPIN.

Le programme, qui était relativement important (environ 100 MF) a été financé par les États Unis (service de Chicago) au titre des échanges "two way street" entre la France et les USA, en ce qui concerne le développement exploratoire et la maquette probatoire lance roquettes multiples. Le programme suivi en France par la DTAT (ICA de BERNARDI), se déroula de 1970 à 1973 mais ne fut pas poursuivi.

 

 


                      

 

                                                         

 

 

Les Sherman revalorisés 

Au début des années 1950, la France possède un parc très important de M 4 Sherman de tous types.
Les engins de conception nationale comme l'AMX 13 commencent à être produit mais en nombre insuffisant.
Plusieurs solutions ont été envisagées telles que la remotorisation et la modernisation de l'armement.
Ces Sherman revalorisés sont également susceptibles d'être exportés, soit montés, soit en fournissant les éléments de modernisation.

LE M 4 A4 T
Une large partie du parc français est composé de M 4 A4 équipé du Chrysler Multibank. Ce moteur, cauchemar de mécanicien, est remplacé par le moteur Continental ou Wright R 975. Les chars sont modifiés en 1952 par l’Arsenal de Rueil et sont alors désignés M 4 A4T. La remise à niveau comprend aussi le changement du tourelleau de chef de char par un modèle doté d’épiscopes.

 

Certains M 4 A4 T terminent paisiblement leur carrière comme monuments

D'autres souffrent sur un champ de tir avant de finir à la ferraille.



LE M 4 A1 FL10

Ce char se compose d'un châssis Sherman M 4 A1 et d'une tourelle FL10 conçue pour le char léger AMX 13.
Cette tourelle peut être pointée par commande hydraulique ou par commande manuelle en azimut et en site. Elle est armée d'un canon SA 75 mm Mle 50, d'une mitrailleuse coaxiale de 7,5 mm Mle 1931 et de 4 tubes de lancement d'engins fumigènes Mle 51.
Poids : 29,5 t (sans munitions ni équipage)
Cotes d'encombrement :
Longueur hors-tout    7,370 m    Largeur   2,610 m  Hauteur  3,000 m    Longueur de la caisse 5,640 m
Garde au sol   0,45 m   Largeur de la Chenille  0,406 m
Hauteur de la tourelle  1,660 m   Largeur du panier de tourelle  1,400 m    Diamètre de fixation de la tourelle  1,585 m
Produit par la société Batignolles-Chatillon, ce modèle a été acheté par l'Egypte vers 1955.

Equipage : 4 hommes : Chef de char, tireur, pilote, aide pilote.
Cette conversion, réalisée par Batignolles-Chatillon et offrant une nouvelle jeunesse au vieux châssis du Sherman, est handicapée par une silhouette difficile à masquer  (3 mètres de hauteur). Seule l’Egypte adoptera cette variante déployée sans grand succès dans les guerres de 1956 et 1967 (montage sur M 4 A1, M 4 A2 et M 4 A4).    

 


 



LE M 4 A4 CANON DE 75 V° 1000

Cette modification réalisée en 1954 consiste à adapter le canon de 75 mm CN 75-50 de l'AMX 13 sur la tourelle du Sherman. Une centaine de ces matériels a été adoptée par Tsahal sous la dénomination M-50 (ou Super-Sherman). Ces chars seront plusieurs fois remis à niveau par les israéliens.

 


 
LE M 4 A1 E8 CANON DE 105mm L51

Ce char voit l'installation du canon de 105 mm L 51 (V°980 m/s) utilisant la même munition à charge creuse que l'AMX 30. Le tube est raccourci et muni d'un imposant frein de bouche. Un contrepoids est implanté à l’arrière de la tourelle. Ce matériel produit l'Atelier de Bourges a également été acheté en 1965 par Tsahal et désigné M-51 (ou I-Sherman).
Ce char est motorisé par un diesel Cummins V-8 460.

Equipage : 4 hommes : Chef de char, tireur, chargeur, pilote.

 

Le prototype utilise un châssis VVSS, tous les modèles de série seront des HVSS en raison du poids du char qui atteint 35 tonnes.
Tsahal se portera acquéreur de ces deux variantes qui resteront opérationnelles plus de vingt ans.

 

 





  

Les Sherman français après 1945

 

 

En 1945 le Sherman est le char moyen standard allié et il restera en ligne dans l'Armée Française pendant près de 15 ans en attendant son remplacement progressif par des matériels plus modernes ou de fabrication nationale. Les difficultés économiques de l’immédiat après-guerre obligeront à maintenir le Sherman dans les unités blindées et plusieurs solutions de modernisation seront étudiées ou appliquées.

Le Sherman sera employé en Indochine, en Algérie et en Allemagne.

Sur le territoire français, le Sherman sera présent au Groupe Blindé de la Gendarmerie jusqu’en 1965.

A noter l’existence d’un Sherman BARV (Engin de récupération pour les plages de débarquement) déployé lors de l'opération Mousquetaire à Suez en 1956 (information J-M Boniface).

 

Motorisation
Une large partie du parc français est composé de M 4 A4 équipé du Chrysler Multibank. Ce moteur, cauchemar de mécanicien, est remplacé par le moteur Continental. Les chars sont modifiés en 1952 par l’Arsenal de Rueil et sont alors désignés M 4 A4T. La remise à niveau comprend aussi le changement du tourelleau de chef de char par un modèle doté d’épiscopes.

 

 

 

 Sherman B A R V



Initialement conçu comme engin d'intervention sur les barges de débarquement, le BARV (beach armoured recovery vehicle) devait servir à dégager ou dépanner les divers engins immobilisés dans l'eau à proximité des plages.
Basé sur un M 4 A2, le BARV pouvait intervenir jusqu'à une profondeur de 2 mètres.
Une cinquantaine d'exemplaires a été produite, l'un d'entre eux a servi dans l'armée française et a été déployé lors de l'opération Mousquetaire à Suez en 1956 (information J-M Boniface).

 

 





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